Une lettre à ceux qui nous lisent

Il y a neuf ans, nos chemins se sont croisés au détour d’une soirée presque ordinaire.

Mais cette nuit-là, une rose a changé le cours des choses. Tendue par Jérémy, reçue par Sophie, elle portait déjà en silence les promesses de notre histoire.

Nous avons commencé à parler, d’abord un peu, puis de plus en plus. Petit à petit, une vraie connexion s’est installée.

Et puis, un premier rendez-vous.

Paris, la Tour Eiffel, un souffle d’éternité.

Ce soir-là, Jérémy a souri et dit en russe :

« У тебя красивые глаза » – Tu as de beaux yeux.

Une phrase murmurée, un moment suspendu. Peut-être le vrai début.

Depuis, nous avons cheminé ensemble.

Trois déménagements, des valises partagées, des habitudes à réinventer. Et surtout, une même soif de découvrir le monde à deux.

Voyager est devenu notre respiration commune : les lanternes du Vietnam, les falaises d’Irlande, les rivages de la Guadeloupe, les steppes de Russie… Chaque destination a déposé un souvenir, un éclat de lumière dans notre mémoire.

Mais ce n’est pas tout.

Nous partageons aussi deux passions qui nous rassemblent : la plongée et la danse.

Dans l’eau, on se sent libres, apaisés, un peu comme si le monde ralentissait enfin.

Et sur la piste, on oublie tout le reste — même si nos pas ne sont pas toujours parfaits (surtout après une longue journée).

Ce qu’on sait, c’est qu’on y met du cœur, beaucoup de rires… et parfois même un peu de grâce quand personne ne regarde.

Notre cocon, lui, s’est enrichi de deux petits compagnons à moustaches : Jiji et Yokai, nos chats espiègles et câlins, qui veillent sur nos journées comme sur nos nuits.

Aujourd’hui, neuf ans plus tard, nous regardons ce chemin parcouru avec tendresse. Et c’est avec le même émerveillement qu’au premier jour que nous nous apprêtons à écrire une nouvelle page.

En octobre 2026, cela fera dix ans d’amour, et ce sera aussi le jour de notre mariage. Comme une évidence, comme un point de rencontre entre le passé et l’avenir.

Notre histoire est faite de petits riens, de grands élans, d’aventures improvisées, de silences pleins.

Elle n’a rien d’ordinaire, car elle est nôtre.

Et le plus beau, c’est qu’elle ne fait que commencer.

— Jérémy & Sophie